LES BABOUCHES
LES BABOUCHES
Ressource :http://www.ecoliers-berberes.info/babouches.htm
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Historique
La babouche se fabrique au Maroc depuis des siècles. Les fabricants appliquent ce savoir faire ancestral à la réalisation des babouches. Les cuirs sont issus des tanneries de la Medina Boujloud à Fès, tout aussi anciennes.
La babouche au Maroc se dit "belgha" et diffère d'une région à une autre par ses motifs et par sa forme, néanmoins elle reste la chaussure la plus portée car légère et pratique.
Traditionnellement fabriquées en cuir de chèvre ou de mouton, elles étaient autrefois la chaussure de tous les jours par excellence. Aujourd’hui, seuls les anciens restent fidèles à la babouche délaissée par les jeunes générations au profit de la mode occidentale.
Cependant, elle est toujours indispensable pour la parure des grandes occasions comme la célébration des mariages. Lors des fêtes religieuses, «le port du costume traditionnel est obligatoire» et à la djellaba s’ajoutent les indispensables babouches.
Elle est au centre de l’artisanat du cuir marocain car elle fait partie des objets les plus prisés des touristes en visite au Maroc. Marrakech est «la ville de production des babouches».
Les deux types de babouches
Le costume traditionnel marocain est lié aux babouches : les arabes à bout pointu pour les citadins, les berbères bout carré ou rond pour les ruraux.
La couleur des babouches portées par les hommes est souvent jaune teintées à la grenade ou blanche. Celles des femmes sont de couleurs différentes. Les babouches sont un véritable accessoire de beauté pour les femmes ("cherbil"). Le "cherbil" peut être recouvert de velours et brodé de fil d'or, d'argent ou de soie.
Les citadines le portent avec la djellaba ou lors des cérémonies. En pays berbère, les "cherbils" sont brodés de motifs géométriques, ornés de "mozounes" (sequins) ou de fines perles. Ils peuvent aussi présenter une large semelle et des contreforts montants jusqu'à mi-jambe pour se protéger les pieds en hiver.
Les babouches de Idanougunedif à Chtouka Aït Baha sont les plus réputées de la région par la beauté de leurs broderies et des motifs ainsi que par leurs couleurs. Elles sont indissociables du costume traditionnel.
La fabrication de ces babouches est délicate.
L'artisan doit avoir toujours les mains propres et sèches. La partie supérieure de la babouche est en peau de chèvre grené. Quand à la semelle, la partie plus précisément en contact direct avec le sol, est faite en peau de veau.
Après tout le travail de traitement des peaux et d'obtention du cuir, le cuir est enfin prêt à être vendu au confectionneur de babouches. Une pièce de cuir est suffisante pour confectionner un peu plus de deux paires de babouches.
Il appartient maintenant au cordonnier de créer des babouches à partir du cuir qu’il a acheté. Pour la partie supérieure, l'artisan découpe deux morceaux de cuir triangulaires soit à l'aide d'un gabarit soit à l'emporte pièce.
Pour s'assurer que le cuir est complètement nettoyé de ses morceaux de fourrure, un certain nombre de petites manipulations précèdent la réalisation de la babouche.
Point après point, la babouche est façonnée puis calibrée pour atteindre la forme désirée.
Il y a trois manières de faire.
La machine, la colle ou à la main. Ce qui change, c’est le temps de fabrication.
Si les babouches sont confectionnées à la machine ou à la colle, la réalisation est rapide mais le résultat n’est pas à la hauteur pour faire office de soulier d’extérieur. La babouche est utilisable seulement pour la maison.L'artisan rassemble les deux morceaux de cuir triangulaires avec trois fils différents, un fil de nylon doublé d'un fil de soie pour une parfaite adhésion ensuite, un autre fil de soie, le seul apparent
Maintenues ensemble par une triple couture, ces pièces sont attachées à la semelle. Cette dernière est composée de différentes parties, la supérieure en carton et peau de chèvre cousues entre elles, les deux sont rattachées à la dernière partie en peau de veau. La semelle et son chaussant sont alors assemblé
Une fois l'assemblage terminé, elles sont lissées avec du savon de façon à ce que la couture soit invisible. Enfin, deux embauchons posés l'un sur l'autre et enfoncés au maillet donnent à la babouche sa forme. La dernière étape avant la vente de la babouche consiste à enlever les chutes de cuirs dépassant de la semelle afin de lui donner un aspect plus esthétique.
Un confectionneur de babouches passe une journée entière à produire une seule paire de babouches, ce qui représente une somme de travail d’environ 10 heures.
De nombreux enfants travaillent dans la fabrication des babouches à bon marché. Ils font les découpages du cuir ou encore les collages.
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