FES
LAISSEZ MOI VOUS CONTER ...FES ;
La capitale culturelle du Maroc
Capitale historique du royaume, Fès est la plus ancienne des 4 villes impériales du Maroc.
Son patrimoine culturel et architectural est considérable grâce à la préservation de ces nombreux monuments.
Célèbre dans l'ensemble du monde musulman, Fès a longtemps rayonné sur les plans intellectuels et religieux.
Pas étonnant d'y retrouver certains des plus beaux musées du Maroc.
Pour toutes ces raisons, Fès est une étape fortement
conseillée lors d'un voyage au Maroc.
Située dans le Moyen Atlas, Fès peut se visiter toute l'année.
Toutefois, l'été étant particulièrement chaud, il est préférable de découvrir la ville au printemps ou en automne.
Histoire de la ville
Fondée en 789 par Idriss 1er, descendant du prophète Mahomet et fondateur du royaume, Fès devient rapidement la capitale du Maroc.
Au IXe siècle, le sultan Idriss II accueille, tour à tour, de nombreuses familles andalouses, juives et kairouanaises.
Ce "melting pot" profite à Fès qui devient le centre culturel et religieux du Maroc.
En 1069, les Almoravides s'emparent de Fès après 6 années de siège. La ville perd son statut de capitale au profit de Marrakech. Toutefois, Fès continue à rayonner sur le plan culturel et artistique.
Au XIIe siècle, ce sont les Almohades qui s'emparent de la ville. A cette époque, Fès est un véritable carrefour commercial entre l'Espagne, le Maghreb et le Sahara. La ville continue de prospérer.
Au XIIIe siècle, l'affaiblissement des Almohades profite aux Mérinides. Cette nouvelle dynastie fait de Fès sa capitale en 1250. L'apogée de la ville commence. Les Mérinides veulent donner à Fès une nouvelle dimension.
Ils entament la construction d'une ville dans la ville : l'incroyable Fès el Jedid comprenant palais royal, jardins, bains, mosquées et casernes, le tout protégé par une enceinte. Les medersas, écoles coraniques, font le prestige de Fès car elles forment les élites religieuses, intellectuelles et politiques.
L'âge d'or de Fès est aussi une période où le commerce international est florissant.
Les échanges avec le Portugal et l'Angleterre, mais aussi l'Inde et le Moyen Orient, se multiplient.
A partir du XVe siècle, Fès va connaître un certain déclin avec la fin des Mérinides. En 1549, les Saadiens s'emparent de Fès mais lui préfèrent Marrakech, conquise 25 ans plus tôt. La chute de la ville s'accélère au XVIIe siècle entre peste, famines et guerres civiles.
La roue tourne en 1666 lorsque le premier souverain de la dynastie Alaouite fait de Fès sa capitale. Le commerce est rétabli et la ville se repeuple. Au XVIIIe siècle, Fès rayonne de nouveau sur les plans religieux et intellectuels notamment
grâce à la célèbre et puissante université de la Qaraouiyne, la plus vieille du monde.
Au XIXe siècle, Hassan 1er commence à moderniser la ville. Mais il faudra attendre 1912, date de l'acte du protectorat de Fès, pour que la ville moderne se développe vraiment. Peu après, Fès perd son statut de capitale au profit de Rabat.
En 1980, la ville est classée au patrimoine mondial de l'Unesco.
LES ZELLIGES TRADITIONNELLES
LES TANNERIES
LA POTERIE DE FES
Fès reste la ville qui a fait la grandeur de la céramique marocaine.
D'origine très ancienne, les céramiques de Fès sont reconnaissables par leur décor à dominante bleu de cobalt, couleur de la ville, et les motifs qui allient le vert et le jaune or.
Véritables artistes, les maîtres-potiers de Fès développent depuis des siècles un sens subtil de l'ornementation émaillée. Encore de nos jours, les ateliers de la ville impériale restent inégalés pour l'élégance et la finesse de leur production.
Fès reste la capitale incontestée de la faïence, bleue ou polychrome, sur fond blanc. Les maîtres potiers de la ville impériale rivalisent de talent pour réaliser des pièces de céramique finement travaillées et décorées.
C'est à Fès qu'est née la céramique émaillée et vernissée.
En 814, Idriss II accueille dans sa nouvelle capitale des milliers d'immigrés venus de Cordoue. Parmi ces hommes se trouvent des artisans expérimentés qui ont apporté avec eux des techniques alors inconnues au Maroc.
La poterie n'est plus seulement utilitaire, les pièces deviennent des oeuvres d'art et font la renommée de la ville dans toute l'Afrique du Nord.
A l'époque des Almohades, au 13ème siècle, on ne recensait pas moins de 180 potiers à Fès. On y dénombre encore aujourd'hui une cinquantaine de patrons potiers qui emploient chacun quatre ou cinq ouvriers et apprentis.
Les potiers préparaient eux-mêmes leurs propres oxydes colorants qui demeuraient leurs secrets, en particulier les anciens verts et bleus de Fès que les amateurs reconnaissent très vite.
Les poteries ne comportaient jamais plus de cinq couleurs; le fond était en émail blanc, auquel s'ajoutaient du brun, du vert, du jaune or et du bleu. Si les quatre premières couleurs ont peu évolué au cours des siècles, le bleu s'est modifié à partir de 1853.
En effet, cette couleur était obtenue à partir d'un minerai de cobalt qui contenait du nickel. Lorsqu'on affina ce minerai, en le débarrassant du nickel, le bleu devint plus profond plus gris, et du gris passa à un bleu gris.
A la fin du 19ème siècle, le bleu est alors bleu franc jusqu'à devenir de nos jours bleu de cobalt.
Les motifs ont toujours eu une composition recherchée et sont assez variés.
On trouve des motifs végétaux : les fleurs offrent des palmes, des feuilles d'acanthe, des rinceaux sous forme de bouquets, des noyaux d'olive, des amandes, de la marjolaine, du jasmin.
Les motifs peuvent être également épigraphiques avec des lettres koufiques très stylisées. La géométrie se manifeste par des étoiles à plusieurs pointes et par des polygones étoilés sous forme de médaillon central.
D'autres motifs se retrouvent fréquemment comme les motifs marins avec des représentations de caravelles ainsi que de tortueux entrelacs avec festons, cerceaux et petits cercles.
Toutefois, depuis le 18ème siècle, si les coloris ont évolué, il en est de même pour la décoration des céramiques. De nos jours, la céramique vernissée et estampée présente des étoiles polygonales et des éléments floraux de petite dimension.
Les céramistes actuels
ont gardé certaines formes traditionnelles comme les pots à couvercles et les bols (souvent ornés de couleurs vives et de
motifs pointillés, tracés avec l'index trempé dans du goudron) - et ont créé des formes de facture plus contemporaine - services à thé, saladiers, vases, coupes.
Les formes sont restées belles, leur qualité est irréprochable. Les poteries actuelles de Fès sont parfaitement lisses et leur décoration, appliquée sur toute la surface du pot, ne semble pas surajoutée.
FONTAINE EN ZELLIGES
BISOUS ;) ET BONNE LECTURE ...
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 14 autres membres